Un Erythréen de 12 ans avait été refoulé en Italie et laissé livré à lui-même malgré son jeune âge. Le préfet des Alpes-Maritimes est condamné à le réadmettre en France et la France devra le protéger.
« Une politique humaniste et respectueuse de l’ordre républicain. » C’est ainsi qu’Emmanuel Macron a défini sa politique d’asile et d’immigration lors de son discours il y a une semaine à Calais. Pourtant, les pratiques de la France à la frontière franco-italienne ne respectent pas les promesses présidentielles. Le préfet des Alpes-Maritimes a été condamné lundi par le tribunal administratif de Nice pour avoir refoulé en toute illégalité un mineur de 12 ans en Italie.
e 12 janvier, quelques jours avant la visite d’Emmanuel Macron à Calais, un Erythréen de 12 ans est interpellé dans un train à la gare de Menton. Moins d’une demi-heure plus tard, la police aux frontières remet le jeune demandeur d’asile dans un train en sens inverse, après lui avoir fait inscrire une croix dans la case « Je veux repartir le plus rapidement possible » sur un document de refus d’entrée rédigé en français, une langue qu’il ne comprend pas. Le mineur isolé se retrouve alors à Vintimille, livré à lui-même et sans aucune assistance malgré son jeune âge.